Les maladies cardiovasculaires comptent parmi les problèmes de santé les plus répandus dans le monde. Elles affectent le muscle cardiaque et les vaisseaux sanguins et constituent la première cause de mortalité à l’échelle mondiale. L’évolution du mode de vie moderne, notamment une alimentation déséquilibrée, le manque d’activité physique, le stress constant et le tabagisme, contribue à l’augmentation significative de ces maladies.
Parmi les principales maladies cardiovasculaires, on retrouve l’athérosclérose, qui correspond à l’accumulation de graisses dans les artères et peut entraîner une angine de poitrine ou une obstruction des artères coronaires. L’insuffisance cardiaque est également fréquente : le muscle cardiaque perd sa capacité à pomper le sang efficacement, ce qui provoque fatigue et essoufflement. L’accident vasculaire cérébral (AVC) survient lorsque les vaisseaux sanguins du cerveau sont obstrués, entraînant un manque d’oxygène et des complications graves. De plus, l’infarctus du myocarde, causé par une obstruction des artères coronaires, peut être fatal en l’absence d’une prise en charge rapide. D’autres troubles incluent la phlébite, les arythmies, l’hypertension artérielle, les maladies des valves cardiaques et les malformations congénitales du cœur.
Concernant le jeûne, les patients souffrant de maladies cardiovasculaires doivent consulter leur médecin avant le Ramadan afin d’évaluer leur capacité à jeûner en fonction de leur état de santé. Si la maladie est stable et n’affecte pas gravement les fonctions cardiaques, le jeûne peut être autorisé avec un ajustement éventuel du traitement médicamenteux. En revanche, dans les cas instables – infarctus récent, AVC, insuffisance cardiaque avancée –, le jeûne peut être risqué et doit être évité pour préserver la stabilité de l’état de santé.
Pour un Ramadan en toute sécurité, il est recommandé aux patients cardiaques d’adopter une alimentation équilibrée, d’éviter les repas riches en graisses, de limiter la consommation de sel, de gérer le stress et de pratiquer une activité physique modérée adaptée à leur condition. De plus, le mois sacré représente une occasion idéale pour arrêter le tabac, ce qui contribue à réduire les risques liés aux maladies cardiovasculaires.