Younes Majhed clarifie la controverse concernant les cartes de train.. il ne s’agit pas d’une exclusion mais d’une réorganisation
Younes Majahd, président de la commission provisoire pour la gestion des affaires du secteur de la presse et de l’édition, a précisé que les journalistes travaillant dans les médias publics ne sont pas privés des cartes de train pour 2025, mais qu’une mise en conformité est effectuée selon les procédures en vigueur. Il a souligné que cette décision ne vise aucune entité en particulier, mais qu’elle a pour objectif de réorganiser le soutien destiné aux journalistes.
Cette clarification fait suite à la déclaration du Syndicat national de la presse marocaine, qui regroupe les journalistes des institutions de médias publics telles que la Société nationale de radiodiffusion et de télévision, la chaîne 2M, Medi 1 et l’Agence Maghreb Arabe Presse. Le syndicat considère que la décision “porte atteinte aux droits des journalistes et impacte leur performance professionnelle”, demandant ainsi sa révision.
Majhed a expliqué que l’accord signé entre le ministère de la Communication, l’Office national des chemins de fer et les éditeurs précise que les cartes de train gratuites sont destinées aux journalistes travaillant dans la presse écrite et électronique, et que le financement alloué à ces cartes est prélevé sur le soutien public destiné à cette catégorie. Il a indiqué que toute modification de ce mécanisme pourrait déséquilibrer les avantages entre les différentes catégories bénéficiaires.
Il a ajouté que les institutions de presse écrite et électronique font face à d’importants défis financiers, certaines étant contraintes de recourir au soutien public pour payer les salaires des journalistes et des techniciens, ce qui les place dans une situation économique plus difficile par rapport aux médias publics qui reçoivent leur financement du budget de l’État.
Concernant la position du Syndicat national de la presse marocaine, qui a annoncé sa volonté de mener toutes les formes de lutte pour préserver “ce droit acquis”, le président de la commission a affirmé que la commission temporaire suit une approche claire pour organiser le secteur. Il a précisé que les journalistes travaillant dans les médias publics qui estiment être lésés par la décision peuvent revendiquer leurs droits auprès de leurs institutions, car ce sont ces dernières qui sont habilitées à examiner leurs privilèges.
Majhed a insisté sur le fait que l’octroi de cartes de train gratuites aux journalistes des médias publics pourrait affecter ceux travaillant dans la presse écrite et électronique, qui dépendent davantage de ces privilèges en raison des défis financiers rencontrés par leurs institutions.
Dans ce contexte, le bureau exécutif de l’Union des petites entreprises de presse a tenu une réunion avec la commission provisoire pour discuter des mesures visant à améliorer le processus d’obtention de la carte de presse professionnelle pour l’année 2025. Lors de cette rencontre, les mécanismes de soumission des demandes et les démarches nécessaires pour garantir que tous les journalistes qualifiés bénéficient de leurs droits professionnels dans un cadre organisé et équitable ont été abordés.
Cela survient à un moment où certains rapports suggèrent que la commission provisoire cherche à adopter de nouveaux mécanismes pour organiser les avantages accordés aux journalistes, afin d’assurer un équilibre entre les différentes catégories opérant dans le domaine médiatique, tout en tenant compte de la situation financière des différentes institutions de presse.