Alors que de nombreuses personnes associent la consommation de sel à l’hypertension artérielle et aux maladies cardiovasculaires, une récente étude scientifique met en lumière un nouvel aspect des risques liés à une consommation excessive de sel : il pourrait également augmenter la probabilité de développer une dépression.
L’American Association of Immunology a publié dans le Journal of Immunology les résultats d’une étude qui montrent que la consommation excessive de sel entraîne une hausse des niveaux de la protéine (IL-17A) dans l’organisme, une protéine déjà associée à la dépression dans des études cliniques antérieures sur l’homme.
Pour mieux comprendre l’impact du sel sur la santé mentale, les chercheurs ont mené des expériences sur des souris nourries avec différents régimes alimentaires pendant cinq semaines. Fait surprenant, les souris ayant consommé une grande quantité de sel ont montré une diminution de leur activité et un désintérêt pour leur environnement, des comportements similaires à ceux observés en cas de dépression.
Les analyses ont également révélé des niveaux élevés de (IL-17A) dans la rate, le cerveau et le sang de ces souris, suggérant un lien direct entre la consommation excessive de sel et ces changements comportementaux. Plus intrigant encore, les souris incapables de produire cette protéine n’ont montré aucun signe de comportements dépressifs, renforçant ainsi l’hypothèse de son rôle clé dans les effets psychologiques négatifs.
Ces résultats s’ajoutent à d’autres recherches ayant établi un lien entre la consommation de sodium et l’humeur, confirmant l’existence d’une relation étroite entre le trouble du déficit de l’attention avec hyperactivité (TDAH) et la dépression sévère. En conséquence, les chercheurs recommandent de revoir la quantité de sel consommée quotidiennement, non seulement pour préserver la santé cardiovasculaire, mais aussi comme mesure préventive pour la santé mentale.
L’étude, dirigée par le Dr Xiaojun Chen de l’Université médicale de Nanjing, pourrait ouvrir la voie au développement de nouveaux traitements ciblant (IL-17A) pour lutter contre la dépression. Elle met également en évidence l’influence de l’alimentation sur la santé mentale, soulignant l’urgence d’une sensibilisation accrue à l’importance de la modération dans la consommation de sel.