La revue New England Journal of Medicine a annoncé les résultats d’une expérimentation médicale avancée susceptible de transformer radicalement les approches thérapeutiques du diabète de type 1. En effet, une équipe de chercheurs est parvenue, pour la première fois depuis l’enfance de la maladie, à permettre à un patient de produire lui-même de l’insuline, grâce à une greffe de cellules pancréatiques modifiées implantées dans son organisme.
L’essai a concerné un homme de 42 ans atteint de diabète depuis l’âge de cinq ans. Lors de l’intervention, les médecins ont injecté des cellules pancréatiques appelées îlots de Langerhans dans un muscle du bras, puis ont suivi son état pendant 12 semaines. Les résultats ont montré que ces cellules étaient capables de sécréter de l’insuline de manière autonome en réponse à une hausse du taux de sucre après les repas, reproduisant ainsi le fonctionnement normal d’un pancréas sain.
Ce progrès est d’autant plus remarquable qu’il repose sur l’utilisation de la technique d’édition génétique CRISPR, qui a permis de modifier avec précision les cellules greffées afin qu’elles ne soient pas attaquées par le système immunitaire du patient. Cette innovation a ainsi supprimé le recours aux médicaments immunosuppresseurs, connus pour affaiblir les défenses naturelles de l’organisme et accroître le risque d’infections.
Les chercheurs estiment que cette avancée pourrait constituer un tournant décisif dans la quête d’un traitement définitif du diabète de type 1. Elle ouvre également la voie à l’application de cette technique pour la greffe de différents types de cellules sans recourir à l’immunosuppression, ce qui pourrait marquer une véritable révolution dans le domaine de la médecine régénérative et offrir un nouvel espoir à des millions de personnes atteintes de maladies chroniques similaires à travers le monde.