Une étude scientifique récente, menée par une équipe internationale des États-Unis et d’Europe, révèle que les efforts déployés depuis quatre décennies pour réparer la couche d’ozone, bien qu’efficaces pour réduire les rayons ultraviolets nocifs, ont paradoxalement contribué à l’augmentation des températures mondiales, aggravant ainsi le phénomène du réchauffement climatique.
Les chercheurs expliquent que la hausse du niveau d’ozone dans l’atmosphère, qu’elle soit due à la régénération naturelle de la couche ou à la pollution, entraîne une rétention supplémentaire de chaleur pouvant atteindre 40 % d’ici 2050, menaçant d’annuler une grande partie des progrès climatiques obtenus grâce à l’interdiction des substances appauvrissant l’ozone, telles que les chlorofluorocarbures (CFC).
Les modèles informatiques utilisés dans l’étude montrent qu’un peu plus du tiers de cette chaleur supplémentaire provient de la récupération de l’ozone au-dessus de l’Antarctique, tandis que la plus grande part résulte de la pollution près de la surface terrestre.
Les chercheurs ajoutent que la seule régénération de la couche d’ozone pourrait piéger 0,16 watt de chaleur par mètre carré, un effet minime en apparence, mais qui, cumulé, pourrait conduire à une hausse globale des températures.
