L’OMS inscrit les médicaments contre l’obésité sur la liste des traitements essentiels à l’échelle mondiale

Dans une initiative sans précédent, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a recommandé d’inclure un ensemble de médicaments amaigrissants, dont l’efficacité dans le traitement de l’obésité et du diabète a été démontrée, parmi les thérapies essentielles disponibles dans le monde entier. L’organisation a souligné la nécessité de mettre à disposition des versions génériques de ces traitements à des prix abordables dans les pays à revenu faible.

Ces médicaments appartiennent à la nouvelle génération d’inhibiteurs de l’appétit connus sous le nom d’« agonistes du GLP-1 », parmi lesquels figurent Ozempic, Wegovy et Mounjaro, qui ont connu un succès considérable grâce à leur capacité à réduire significativement le poids.

Selon les statistiques de l’OMS, plus de 3,7 millions de décès dans le monde en 2021 étaient liés à des maladies associées au surpoids, un chiffre qui dépasse celui des victimes de maladies infectieuses graves telles que le sida, la tuberculose et le paludisme.

Malgré les bénéfices sanitaires majeurs de ces traitements, leur coût élevé — certains pouvant dépasser 1 000 dollars par mois aux États-Unis — suscite des inquiétudes quant à leur accessibilité pour les populations des pays les plus pauvres.

Dans un communiqué publié vendredi, l’OMS a inscrit le sémaglutide (principe actif de l’Ozempic et du Wegovy, développés par la société danoise Novo Nordisk) ainsi que le tirzépatide (utilisé dans le Mounjaro, produit par l’américain Eli Lilly) sur sa liste des médicaments essentiels pour les adultes dans le monde.

L’organisation a précisé que cette mesure vise à encourager la production à grande échelle de génériques, ce qui pourrait contribuer à une baisse significative des prix et à un accès élargi à ces traitements.

À ce propos, Andrew Hill, chercheur en pharmacologie à l’Université de Liverpool, a souligné l’existence d’études montrant qu’il est possible de produire du sémaglutide générique en Inde pour un coût ne dépassant pas 4 dollars par mois.

Dans une déclaration à l’AFP, Hill a ajouté : « Nous appelons Novo Nordisk et Eli Lilly à agir de manière responsable et à garantir une disponibilité mondiale de ces médicaments à des prix abordables, comme c’est le cas avec les médicaments génériques. »

Le brevet du sémaglutide devrait expirer l’année prochaine dans plusieurs pays, dont la Chine, l’Inde et le Canada, ouvrant ainsi la voie à une production plus large de génériques et à une forte baisse des prix.

شاهد أيضا
تعليقات الزوار
Loading...