Younes Mjahed.. Le parcours d’un journaliste marocain vers l’international

Dans le paysage médiatique marocain, où les défis se succèdent sans relâche, certaines figures se dressent comme des remparts, protégeant la profession du chaos et de la dérive. Parmi elles, l’une des plus éminentes est sans conteste Younes Mjahed, un journaliste aguerri dont l’expérience et l’engagement constituent une boussole essentielle pour guider la presse marocaine vers des rivages plus sûrs. À l’heure où le numérique bouleverse les modèles traditionnels et où la presse écrite peine à survivre, son parcours est un modèle de résilience et de dévouement.

Né à Tétouan, une ville où la mer embrasse les montagnes, Younes Mjahed a grandi avec une passion inébranlable pour la quête de la vérité. Dès ses débuts, il s’est imposé comme un journaliste engagé, évoluant entre la presse nationale et internationale, il a exercé au sein du quotidien Al Ittihad Al Ichtiraki, où il a traité avec audace des questions sociétales et politiques majeures. Par la suite, il a intégré l’agence de presse espagnole EFE, devenant un relais entre le Maroc et la sphère médiatique internationale.

Mais Mjahed n’est pas seulement un homme de terrain ; il est aussi un bâtisseur du journalisme marocain, il a occupé des postes de responsabilité qui ont marqué l’évolution de la profession, En tant que président du Syndicat National de la Presse Marocaine (SNPM), il s’est battu pour les droits des journalistes, œuvrant à l’amélioration des conditions de travail et à la défense de la liberté d’expression, Son engagement l’a conduit à la tête du Conseil National de la Presse (CNP), où il a posé les bases d’une régulation plus éthique et plus transparente du métier.

Mais c’est sur la scène internationale que Younes Mjahed a inscrit son nom en lettres d’or. En 2019, il est élu président de la Fédération Internationale des Journalistes (FIJ), devenant ainsi le premier Arabe et Africain à accéder à ce poste prestigieux, cette élection marque non seulement la reconnaissance de son travail, mais aussi celle du journalisme marocain sur la scène mondiale. À la tête de la FIJ, il s’est consacré à la défense des journalistes, dénonçant les atteintes à leur liberté et œuvrant pour des conditions de travail plus justes à travers le monde.

Cependant, les défis ne s’arrêtent pas là, avec la crise engendrée par la pandémie de Covid-19, le secteur médiatique marocain s’est retrouvé à un carrefour incertain, les mutations économiques et numériques ont fragilisé les entreprises de presse, accélérant le déclin de la presse écrite et plaçant les médias en ligne au centre de la scène. Dans ce contexte délicat, Younes Mjahed s’est vu confier une nouvelle mission : présider la Commission provisoire pour la gestion des affaires du secteur de la presse et de l’édition, une structure temporaire chargée de réorganiser le paysage médiatique national et de poser les jalons d’une réforme en profondeur.

Le Maroc est en pleine transformation, avec des chantiers de développement majeurs qui nécessitent un accompagnement médiatique solide et professionnel. Plus que jamais, le pays a besoin d’un journalisme indépendant, engagé et crédible, capable d’être à la fois un miroir fidèle de la société et un acteur de la dynamique démocratique. Cela ne peut être accompli qu’avec l’apport de figures expérimentées, telles que Younes Mjahed, qui allient savoir-faire, vision et engagement.

Aujourd’hui, les défis du secteur ne peuvent être résolus par des solutions superficielles ou des réformes improvisées, il est impératif de repenser le modèle économique du journalisme, d’adapter les cadres juridiques et de garantir aux journalistes un environnement propice à l’exercice de leur mission, il s’agit d’un combat global, et c’est là que l’expérience de Younes Mjahed devient une boussole indispensable pour orienter le secteur vers une trajectoire plus stable et pérenne.

Le journalisme n’est pas qu’une profession, c’est un pilier fondamental de toute société démocratique. À l’ère des défis numériques et des mutations sociopolitiques, le Maroc ne peut se permettre un affaiblissement de son secteur médiatique. Il faut des dirigeants aguerris, capables non seulement de naviguer dans les eaux tumultueuses du présent, mais aussi de dessiner un avenir où l’information reste un bien public essentiel, libre et accessible à tous.

Car lorsqu’un secteur vacille, il a besoin d’une boussole, et aujourd’hui, cette boussole, c’est l’expérience et la vision de figures comme Younes Mjahed.

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